La petite utopiste évolutionnaire : CHANGEONS INDIVIDUELLEMENT POUR CHANGER LE MONDE.

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"HARKIS" MÉPRIS DE L'ELYSEE & HYPOCRISIE MÉDIATIQUE


Les Harkis, Mitterrand, Drucker : Arcanes d'une omerta médiatique

Samedi 10 octobre 2009, nous annoncions (en exclusivité) que Frédéric Mitterrand, invité le lendemain dans Vivement Dimanche sur France 2, parlerait des trois « Harkis », Zohra Benguerrah, Abdallah Krouk et Hamid Gouraï, qui assiègent l'Assemblée nationale depuis plus de cinq mois. Sous le silence religieux, presque absolu, des médias français…


Une promesse électorale de Sarkozy

Par mélange de désespoir, de rage et d'avidité d'attirer l'attention, Zohra, Abdallah et Hamid sont forcément enclins à de regrettables amalgames. Mais qui osera leur jeter la pierre outre mesure ? Hamid Gouraï explique :

« Longtemps, les hommes politiques nous ont dit en coulisse : soyez patients, quand les vieux gaullistes historiques seront morts, tout se débloquera… Maintenant, Messmer est mort depuis deux ans, et on attend toujours. Alors on est là et on ne bougera pas tant que Sarkozy ne tiendra pas ses promesses… »

Effectivement, pendant sa campagne présidentielle, le candidat de l'UMP avait annoncé :

« Si je suis élu, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des Harkis et d'autres milliers de musulmans français qui lui avaient fait confiance. Afin que l'oubli ne les assassine pas une nouvelle fois. »

Devenu chef de l'Etat, aurait-il changé d'avis ?



Hélas, l'intervention de « Fred » eut lieu, de façon lapidaire, par vidéo interposée… En conséquence, l'info est passée presque inaperçue. A qui la faute ?


« Et on ne fait pas attention à eux"














Si Frédéric Mitterrand, le dimanche 11 octobre 2009, a parlé des Harkis, ce n'est pas en plateau.(...) Plan suivant, Frédéric Mitterrand explique : « Vous voyez, ça fait quatre mois qu'ils sont là, un peu plus même, quatre mois et demi… Ils dorment dans la voiture… Parce qu'ils soutiennent une cause qui est juste… Et on ne fait pas attention à eux… C'est vraiment beaucoup de courage… »

Pendant qu'il parle, plan fixe de cinq secondes sur une banderole où on peut lire :

« Les Harkis sont victimes d'une atteinte d'un droit à la liberté d'information au public par les médias : où est la démocratie ? »

Plan suivant : le beau Fred sert la main à Abdallah, enfourche son scooter et file vers d'autres horizons plus cossus…


(...)

Interdit sous peine de redoutables sanctions

En réalité, Elisabeth Lévy voulait dire simplement que parler de certains aspects de la guerre d'Algérie et de la « décolonisation » (crainte de la « bougnoulisation » par exemple, et largage en conséquence…) tels que ceux qui venaient d'être effleurés autour de la table notamment par Bénichou (mais que l'animateur avisé Ardisson sut faire opportunément bifurquer par une plaisanterie lancée à Zemmour) est interdit, sous peine de redoutables sanctions…

Voilà qui permet d'entrevoir l'ambiance qui règne dans les rédactions en France… Et qui permet d'expliquer pourquoi, à l'instar de Drucker choisissant de s'appesantir sur le R manquant dans le nom de Mitterrand sur un obscur livre d'or compiégnois, une omerta médiatique presque parfaite entoure depuis plus de cinq mois le siège du Palais Bourbon et de l'Elysée par Zohra Benguerrah, Abdallah Krouk et Hamid Gouraï, en dépit (ou à cause) de ses dimensions éminemment symbolique et spectaculaire.

On ne met pas le doigt dans ce qui brûle, ni dans un engrenage qui pourrait broyer la main, puis le reste…

A l'heure où les places sont plus chères que jamais, quel journaliste, quel rédacteur en chef suicidaire (ou improbablement téméraire) pourrait oser faire ce que Michel Drucker lui-même, du haut de ses quarante ans de carrière et de ses audimats insolents, s'interdit sagement de faire ?

SOURCE : http://www.rue89.com/2009/10/14/les-harkis-mitterrand-drucker-arcanes-dune-omerta-mediatique

Trois « Harkis » assiègent le Palais Bourbon, Sarkozy et l'Histoire


Depuis un mois et demi, Zohra Benguerrah, Abdallah Krouk et Hamid Gouraï, fille et fils de Harkis, « assiègent » le Palais Bourbon. A côté de l'Assemblée nationale, place Edouard-Herriot, ils dorment dans leur voiture et vivent sur le trottoir. Ils affirment qu'ils iront « jusqu'au bout ».

Leur objectif : que l'Etat français reconnaisse enfin officiellement ses éminentes responsabilités dans la tragédie des Harkis. Non par de belles paroles, mais par une loi.

« Nous ne sommes pas ici pour demander l'aumône. Ce qu'on veut, c'est la reconnaissance du martyre des Harkis et de leurs enfants. Les massacres, les camps, l'aliénation, le mépris. On se situe sur le terrain du symbole avec un grand S. »

Sur un panneau, ils ont collé la circulaire Joxe qui, en 1962, interdisait aux officiers de ramener les Harkis en France. Désarmés, les supplétifs de l'armée française furent, pour beaucoup, massacrés par le FLN. Heureusement, certains officiers choisirent de désobéir aux directives ministérielles…

De 45 000 à 150 000 partisans de la France massacrés selon les historiens

D'un historien à l'autre, les estimations varient. Selon les uns, 45 000 Harkis furent massacrés au lendemain de l'indépendance algérienne. D'autres parlent de 90 000, voire de 150 000 victimes, englobant dans ce chiffre effroyable aussi bien les Harkis que les Algériens francophiles et les membres de leurs familles, alors désignés comme traîtres par les nouveaux maîtres du pays.


Chaque jour, les trois « assiégeurs » déploient leurs banderoles. Certains slogans prennent pour cible « les juges francs-maçons » et affirment : « La France est raciste. »

« On n'a plus rien à perdre. On veut provoquer un électrochoc. Si la France n'est pas raciste, si les francs-maçons sont des humanistes, alors pourquoi tous ceux-là ne font-ils rien pour nous, depuis tout ce temps ? A l'époque, pourquoi ne sont-ils pas venus nous sortir des camps ? Où étaient les droits de l'homme ? »

(...)

Une promesse électorale de Sarkozy

 Hamid Gouraï explique :

« Longtemps, les hommes politiques nous ont dit en coulisse : soyez patients, quand les vieux gaullistes historiques seront morts, tout se débloquera… Maintenant, Messmer est mort depuis deux ans, et on attend toujours. Alors on est là et on ne bougera pas tant que Sarkozy ne tiendra pas ses promesses… »

Il faut avouer que le sujet est particulièrement explosif. Car derrière la tragédie algérienne, c'est le gigantesque mensonge de la décolonisation franco-africaine qui se tient en embuscade. A l'approche du cinquantième anniversaire des indépendances africaines (2010) et algérienne (2012), s'il s'avisait d'ouvrir sérieusement le terrible dossier Harkis, l'Elysée sait que c'est une véritable boîte de Pandore historique et politique qu'il ouvrirait du même coup.

(...)

Et en Afrique subsaharienne ?

Si Nicolas Sarkozy reconnaissait les cruelles responsabilités de l'Etat français et de Charles de Gaulle dans la tragédie des Harkis… S'il avouait qu'il y a cinquante ans, la Ve République blanciste fit le choix de larguer l'Algérie mais aussi l'Afrique noire par crainte, selon le mot du Général, de la « bougnoulisation » du peuple français, et au nom de sordides calculs financiers…

A coup sûr, de tels aveux feraient plutôt mauvais genre dans la France d'aujourd'hui, et probablement l'effet d'une bombe dans le reste du monde…

Comment réagiraient Abdelaziz Bouteflika, les Africains et la communauté internationale, notamment Barack Obama ? En France, que diraient les intellectuels et la presse, souvent complices de l'imposture ? La gauche se priverait-elle d'une si belle occasion d'accuser Sarkozy d'être un infâme nostalgique de l'Empire et de l'Algérie Française ? Quant aux gaullistes « orthodoxes », le lui pardonneraient-ils ?

Face aux dangers vertigineux d'une telle configuration, les slogans en forme d'« électrochocs » des trois assiégeurs du Palais Bourbon paraissent bien dérisoires…

Car pour s'engouffrer dans pareil étau idéologique, il faudrait que l'Elysée soit un peu suicidaire ou tombé sur la tête. Si seulement Sarkozy pouvait vraiment devenir fou…

SOURCE : http://www.rue89.com/2009/06/27/trois-harkis-assiegent-le-palais-
bourbon-sarkozy-et-lhistoire

Trois harkis devant l'Assemblée depuis 7 mois dans l'ignorance



Depuis sept mois, Zohra, Hamid et Abdalla, trois enfants de harkis, campent devant l'Assemblée nationale sans que personne n'en parle ou presque. Ils ont certes choisi d'investir le flanc est du bâtiment, à l'opposé de l'entrée presse du Palais Bourbon. Mais tout de même : en 200 jours, trois journalistes seulement sont venus leur tendre un micro -Radio Courtoisie, Radio Notre-Dame et France Culture.

Au départ, le but de ces quadras nés ici ou en Algérie, de parents qui avaient choisi la France, était de faire parler de la cause harkie : enchaînement aux grilles, banderoles… et médiatisation attendue. Au bout d'une heure, l'affaire était pliée, direction le commissariat en garde à vue.

A la sortie, ils ont repris le siège, dormant sur un banc, sous une tente ou dans leur break immatriculé dans l'Hérault, qu'ils ont garé face au restaurant « Le Bourbon », QG des députés. C'était en mai.

Or les députés, justement, ont plutôt tendance à les ignorer -à part une poignée, dont l'ex-gréviste de la faim Jean Lassalle (indépendant, Pyrennées-Atlantiques), qui les aurait, disent-ils, encouragés.

Banderoles virulentes et ignorance des députés

Leurs banderoles ne passent pourtant pas inaperçues : « De Gaulle, traître », « La France est raciste ». Certaines sont carrément diffamatoires, mais ça leur est égal. Plus on les ignore, plus ils haussent le ton. Leur but, c'est de réveiller les élus sur le sort des harkis ; leur colère se porte plus particulièrement contre la droite, à laquelle ils ont été fidèles depuis leur première carte d'électeur.

Zohra, fille d'un militaire de carrière qui avait fait l'Indochine, est née à Alger et arrivée en France peu après. Retournée une seule fois en Algérie en 1988, elle dit « La France de mon enfance » quand elle en parle. Elle a toujours voté à droite. Elle s'estime trahie par l'UMP, à commencer par Nicolas Sarkozy, qui s'était engagé en mars 2007, en promettant à une délégation reçue durant la campagne présidentielle :

« Je veux rendre hommage aux soldats que vous fûtes. Des soldats qui ont combattu dans l'armée française contre la rébellion indépendantiste de 1954 à 1962. La Nation a un devoir moral envers vous. (…) Si je suis élu président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre de harkis. »

Un recours contre Nicolas Sarkozy devant la justice administrative

Depuis, silence radio du côté de l'exécutif dans ce dossier, dénoncent Zohra, Hamid et Abdalla, qui ont même tenté de déposer un recours devant la justice administrative contre le chef de l'Etat au motif qu'il aura failli à son engagement. (Voir la vidéo)


En attendant d'être reçus à l'Elysée, ils harranguent donc les députés, sans croire toutefois à leur pouvoir. Ils ont d'abord crié des slogans contre « Cette France qui a honte de son histoire ». Puis commencé, mi-novembre, à distribuer des tracts.

Avec un résultat plutôt maigre. Mercredi dernier, Dominique Perben longeait ainsi toujours les barrières flanquées de leurs banderoles, les yeux ailleurs. Suivi peu après d'une poignée d'attachés parlementaires, rictus ironique et sourcis levés bien haut.

Plainte contre Jean-Michel Fourgous

Zohra, Hamid et Abdalla semblent presque ragaillardis par le mépris qu'ils ressentent. On les sent parfois tendus, même si une voisine du quartier, doudoune chic et cheveux nattés, vient les encourager. Le 27 octobre, ils ont eu une altercation avec un député UMP des Yvelines, Jean-Michel Fourgous.

Les versions divergent drastiquement : les trois harkis affirment, et écrivent toutes banderoles dehors, que l'élu les as traités de « Sales harkis ». Voici les propos qu'ils attribuent à Fourgous et contre lesquels ils ont porté plainte récemment :

« Il nous a traités de "Sales harkis", nous a dit : "Retournez chez vous en Algérie avec vos banderoles, vous faites honte à la France ! " Il nous a dit : "Vous nous faites chier, je vais vous casser la gueule ! " »

Vendredi soir, Rue89 interviewait l'élu par téléphone, lui apprenant au passage l'existence de cette plainte :

« Franchement, j'en suis à mon troisième mandat, vous croyez vraiment que je vais m'amuser à insulter des harkis devant l'Assemblée nationale de bon matin ? Ce n'est pas sérieux ! Eux, en revanche, sont extrêmement agressifs, insultants. Ils nous disent d'ailleurs qu'ils n'ont aucun respect pour les députés. Tout ce qu'ils font, c'est instrumentaliser la cause harkie. »

Militants de la troisième génération ?

Tous trois militent depuis l'adolescence pour la cause harkie, même si Abdalla est né en France, en 1966. A l'époque, ses parents vivaient parqués dans le camp du Larzac, au milieu d'autres familles exilées. Il déplore encore que la France aie « désarmé » les siens et parle des combattants pro-indépendance du FLN comme de barbares sanguinaires.

Zohra et Hamid, eux, ont eu ensemble quatre enfants qui ont aujourd'hui moins de 30 ans. Eux ne militent pas et ne sont « pas encore » venus rendre visite à leurs parents sur la petite place triangulaire qui jouxte l'Assemblée.

Difficile de mobiliser la troisième génération autour d'une cause dont on parle peu ? Zohra veut croire que non. En attendant d'être entendus, ils se réchauffent dans leur voiture où ils potassent les dossiers qu'ils ont amassés sur l'histoire des leurs. Au-dessus de l'autoradio, trône aussi l'annuaire des députés, qu'ils mémorisent afin de reconnaître ceux qui détournent les yeux.

http://www.rue89.com/2009/11/23/trois-harkis-devant-lassemblee-depuis-7-mois-dans-lignorance-127033








22/10/2009
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