La petite utopiste évolutionnaire : CHANGEONS INDIVIDUELLEMENT POUR CHANGER LE MONDE.

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L'HISTOIRE, FABLE CONVENUE

L'histoire, fable convenue







Faire de l'histoire c'est analyser dans le temps les rapports de force entre les hommes, entre les peuples. C'est aussi comprendre les forces invisibles qui agissent et que beaucoup ne voient pas. C'est lire un conte porteur d'une morale cachée. Pour ce, il faut du recul sur soi et sur les évènements. Il faut reculer jusqu'à redevenir ce petit enfant héros de l'histoire et, en même temps, l'homme sage qui la raconte. Il faut être très vieux et très jeune. Innocent et retors, serpent et colombe.

Exemple : on n'ose plus dire en 2009 que les bourgeoisies occidentales favorisèrent ouvertement nazisme et fascisme pour en faire une machine de guerre contre le communisme, porteur -au moins en théorie-, d'un idéal élevé que Hugo, Zola, Jaurès, Marx, Blanqui et bien d'autres penseurs avaient imaginé au XIXe siècle. Il importe peu de savoir ce qu'on sait aujourd'hui -et qu'on rabâche pour le disqualifier- sur le régime autoritaire et finalement contre productif de l'Urss, l'important est de savoir que ce pays a représenté pendant plus d'un demi-siècle un contre pouvoir réel, était perçu comme un danger pour le capitalisme et comme un avenir pour les opprimés de la terre. Cela est systématiquement occulté par des gens qui ignorent les leçons de l'histoire soit parce qu'ils sont incultes soit parce qu'ils sont paresseux.


Lorsqu'en France le PCF était à 20%, les patrons et le gouvernement ne faisait pas ce qu'ils voulaient et les ouvriers ne se suicidaient pas comme nous voyons les employés de France Télécom le faire. A partir de 1917 tout observateur impartial admet que les bourgeoisies se liguent pour étouffer l'Urss. C'est le fil conducteur de leur politique. L'exemple russe, pensait-on, pouvait être contagieux. Il l'était. Cela n'excuse pas les erreurs et les horreurs soviétiques, mais en explique une part. Les Russes n'ont jamais voulu la guerre avec quiconque. On les a pourtant accusés de vouloir conquérir le monde alors qu'ils étaient encerclés, menacés, objet de haine et de dénigrement. Cela leur a donné une mentalité d'assiégés. Jamais les dirigeants de l'Urss n'eurent l'intention de lancer des divisions de chars sur l'Europe comme on nous le rabâcha quarante ans durant. Bien au contraire, ils craignirent une attaque nucléaire que Curtiss Lemay, ce militaire fou, essaya de provoquer. Conscient de leur infériorité, tant militaire que politique, ils tentèrent un XXe congrès pour régénérer leur système et, devant l'échec, finirent par un suicide. L'Urss, vieillarde épuisée, s'est donnée la mort, sans nuire à quiconque. Les USA eux, dirigés par un pantin inefficace qui se croit supérieur, se suicident aussi mais entraînent le monde dans leur perte. Là est la différence entre ce peuple sage d'Europe du nord et les étatsuniens, faux chrétiens, ramassis d'ignorants et de fanatiques. Là est la morale du conte occidental commencé en 1989.

Après l'échec des nazis à détruire l'Urss, Etatsuniens et Britanniques inventèrent la guerre froide. Des hommes qui aujourd'hui n'ont plus rien à perdre le disent sans détour. Seront-ils entendus par les enfants qui lisent l'histoire ? Lorsque exsangue la Russie plia le genoux, que vit-on ? Les Usa et leurs alliés se chercher le nouvel ennemi dont ils avaient besoin pour donner du sens à leur existence qui, depuis le commencement, est une existence de hors-la-loi.


Ce fut la Yougoslavie, le complot du WTC, puis l'Irak. C'est l'Afghanistan. Bientôt l'Iran. Beaucoup comprennent maintenant que sans ces guerres froides ou chaudes menées depuis 1917 partout où les hommes voulaient la liberté, les Usa auraient implosé. Ce sont les guerres qui ont sauvé le régime capitaliste de la catastrophe et spécialement l'américain qui en est la locomotive. L'ennemi véritable du genre humain ne fut pas Mussolini, Hitler ou Staline, parties visibles de l'iceberg, mais le Capitalisme et la Technique qu'il enfanta et développa monstrueusement. Le capitalisme apporte la guerre comme la nuée apporte la pluie, disait Jaurès. On peut trouver l'image par trop météorologique, elle est exacte. Il y a des mécanismes dans les sociétés humaines, des forces contre lesquelles les hommes sont impuissants quoi qu'ils en aient. La sociologie l'a démontré et ce n'est pas faire preuve d'un marxisme démodé que de le dire. La crise économique actuelle est cet engrenage mis en route en 1980 par quelques milliers d'analphabètes voulant dominer le monde. Là se tient la morale du conte.

Autre exemple. Les ex démocraties populaires ressassent les accords de Yalta comme preuve d'une duplicité diabolique alors qu'il s'agissait d'un pur rapport de force. Sur cette base, ces pays s'imaginent se libérer en sautant de la domination russe dans celle de l'Otan. Ils passent d'un dogme à un autre, sont incapables de penser par eux-mêmes l'avenir de leurs peuples. Ils sont guidés par la crainte et non par l'intelligence, par les souvenirs -j'en conviens désagréables-, non par des projets audacieux. Craindre le retour du passé ne forme pas l'avenir. La chute de l'Urss ne les a pas libérés mais conduits à copier, comme le font les mauvais élèves, le système destructeur de nos pays d'Ouest et à tomber sous un autre dictature plus perverse parce qu'invisible : la dictature du marché. Sous la chape nomenklaturistes, le marché n'était certes pas dictatorial, mais la misère non plus et beaucoup de gens des pays ex-socialistes l'avouent maintenant, comme beaucoup de Français savent que quand le PCF était puissant les salaires étaient meilleurs, les salariés moins écrasés.

Autre exemple dans ce même domaine : la barbarie des Russes contre les Allemands lors de leur offensive de 1943 à 1945. En Allemagne, encore aujourd'hui, elle est rappelée à toute occasion, génère le grand frisson dans les médias. Elle ne fut que la réponse à celle des nazis qui massacrèrent à l'est -par fait de guerre ou d'extermination- aidé par des Roumains, Hongrois, Tchèques, Français, Italiens, Croates et Belges, quelques trente millions de personnes !... Doute-t-on de la barbarie allemande sur Coventry qui eut sa réponse trois ans plus tard sur Dresde ? Pourquoi doute-t-on de ce que l'on devrait appeler une "Shoah slave" ? Pourquoi n'en parle-t-on jamais alors qu'on a l'autre toujours à la bouche pour justifier le racisme sioniste et la lente mise à mort des Palestiniens dans le camp de concentration de Gaza, qui, dans nos mémoires françaises, ne manque pas de rappeler la deuxième et troisième personne du passé simple du verbe gazer * ? Dans le deuxième guerre mondiale le but avoué fut de terroriser, réduire à néant, exterminer. Elle s'acheva par l'apothéose d'Hiroshima-Nagasaki qui atteignit un degré inouï dans la technique de la mort par l'invention des fours crématoires volants plus efficaces et plus élégants et donc plus discrets que ceux d'Hitler. Les Juifs des Yankees furent les Jaunes, il faudrait peut-être le dire sous cette forme un jour pour réveiller les endormis. Il n'y a pas que le racisme anti-juif qui soit un racisme. Ils en brûlèrent trois cent mille d'un coup sans aucun four à dissimuler ensuite. Au contraire. Ils s'en vantèrent. N'eurent pas de remords, ne firent aucun mea culpa. On parle sans cesse d'Auschwitz, on oublie Hiroshima.


Pour comprendre cela, au lieu de citer sans cesse Hannah Arendt, il faudrait citer davantage son ex mari, Günter Anders. C'est dans ses livres plus que dans ceux de son ex-femme que gît la morale cachée de notre vingtième siècle. Quand l'Urss est née, son premier geste a été de faire la paix, et à son détriment. Mais elle n'oublia pas. Quand, en 1943, ses divisions poursuivirent les assassins nazis elle se vengea des deux conflits provoqués par l'Allemagne et ses alliés. Elle oublia que la vengeance n'a qu'un temps et n'est pas une politique. Morale d'un soviétisme exténué.

Le mystère de notre époque, l'énigme qu'aucun historien jusqu'à nos jours n'a élucidée est :
Pourquoi l'Allemagne est-elle lentement devenue ce pays de tueurs, alors qu'elle était un des pays le plus avancé dans plusieurs domaines de la culture humaine ? Pourquoi fut-elle chargée par les Puissances Négatives de l'Histoire de ramener - par l'invention des camps d'extermination - l'homme au mépris de sa propre nature ? Pourquoi les Usa ont-ils pris le même chemin ?

Le XXe siècle et le suivant sont des siècles de massacres consciemment organisés et voulus par les puissances néfastes qui régissent chez l'homme l'envie, le goût de la violence, du pillage et de la mort. Le système capitaliste –contrairement au socialiste- étant par essence le système idéal pour favoriser ces puissances, les présenter comme des valeurs supérieures. Qu'est-ce que la concurrence érigée en dogme absolu sinon la loi du plus fort, la loi du profit maximum au détriment de tous et donc la destruction permanente de richesses et d'hommes ? Aujourd'hui, le monde est devenu pour des centaines de millions d'individus un camp de concentration où l'on produit pour produire et pour détruire aussitôt. C'est un Auschwitz qu'on voudrait nous faire prendre pour un village de vacances où l'individu aurait le loisir d'épanouir son moi par la grâce du net et du téléphone portable, instrument incomparable d'abêtissement du Bonobo humain. Les douches invisibles de cet Auschwitz là sont le chômage, la précarité, la faim et la violence qui ne cesse de grandir dans notre société. C'est à peu près tout ce qu'on peut dire de sensé sur notre époque qui se croit intelligente, humaine, démocratique et qui est, de fait, une nouvelle barbarie. Et ça va continuer.


La prochaine guerre sera fabriquée par les bourgeoisies humanistes de Washington et de Tel Aviv pour, soi disant, se défendre contre le "terrorisme islamiste" alors que les terroristes les plus dangereux sont les Obama prétentieux et creux, les Netanyahou dégénérés, les Sarkösi de Naguy Bocsa mafieux. Les Etats-Unis et leurs clones sont bien l'incarnation du "grand Satan" de notre histoire contemporaine, les serviteurs diaboliques de la mort. Si une expression a fait rire les demis habiles de notre temps c'est bien celle-là et pourtant elle est aussi juste que celle de Jaurès. Il a suffi à Soljenitsyne de vivre quelques petites années chez eux pour le comprendre, lui qui était russe et pas communiste pour un sous. Il est un de nos derniers grands hommes. Mais ce n'est pas demain que les grands hommes dirigeront le monde. Pour l'instant on a des crétins diplômés. La Merkel en est, mais comme c'est une femme, tous les couillons la prenne pour une fée. Elle échappa à l'enfer Rda mais combien de fonctionnaires de l'ex Stasi ont-ils retrouvé un emploi dans les DRH de l'ouest où ils sont très appréciés ? Qu'il me suffise, à ma petite échelle de signaler au lecteur ce qui se passe entre moi et la mère de ma fille en Allemagne, mère à qui la loi allemande a donné le droit, sans raison fondée en droit, de me priver de mon droit paternel. Merkel est une mère de ce type, une marâtre qui hait les étrangers et qui châtre sa patrie. Après un Hitler démoniaque qui martyrisa son peuple et les peuples alentour, les Allemands se sont choisis une matrone prostituée au libéralisme, une qui plastronne sur la scène politique comme une vieille guenon empâtée dans sa graisse et sa mauvaise foi. Cette femme, née en régime dit communiste, sue l'inintelligence. Elle intègre magnifiquement en sa personne bêtise de l'est et bêtise de l'ouest, incurie patente d'un socialisme vide et bêtise affolée d'un libéralisme dévastateur. Excellente Réunification ! Ce n'est plus le mur de la honte abattu, c'est la honte mûre relevée, la déliquescence de l'intelligence arrivée à maturité au pays de Goethe. Les Allemands sont passés en quelques soixante dix ans, de la mise en œuvre d'une horreur sans limite à une idiotie conviviale. Les lendemains qui les attendent -et qui nous attendent- chanteront encore moins que ceux qu'on attendait du communisme russe. C'est ce que l'histoire convenue appelle Progrès. Celle qui veut à tout prix que le monde avance alors qu'il recule. L'autre Histoire, celle qui s'écrit avec une majuscule, sait elle, à quoi s'en tenir.

Bêtise, méchanceté et suffisance humaines triomphent aujourd'hui sur la terre. Par antiphrase, le grand Satan nous fait appeler démocratie cette dictature de la bassesse. Croire qu'il faudrait, pour en sortir, réveiller la "belle au bois dormant", ôter la "blanche neige" de son cercueil de verre, serait aussi pertinent que la théorie du Grand Soir. Le prince éveilleur s'est endormi lui aussi. Les petits nains, idem. Le vrai Prince, c'est toi lecteur. Si tu le veux. Pas de suicide à la mode telecom, je t'en prie ! Et si, un jour de marasme l'envie pourtant t'en prenait, suicide d'abord tes chefs et tes patrons. Tu seras alors le vrai Soldat Inconnu de l'Histoire, la Morale du conte à toi tout seul.

Cosette

* des nouvelles terribles nous viennent de Gaza. Après l'offensive juive de décembre 2008, le sol est empoisonné par les résidus d'armes à phosphore et à tungstène, les nappes phréatiques polluées. Les enfants meurent de seulement boire. 1,5 million d'êtres humains sont prisonniers dans un camp cerné de barbelés tandis que, dans les salons parisiens, les pervers pérorent sur l'antisémitisme.

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4284


08/11/2009
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